Moral après l'opération ....
Je réponds à une question posée dans les commentaires, sur notre état d'esprit lorsque l'on est rentré(e) à la maison, quelques jours après notre retour du centre de convalescence.
Lorsque j'ai bouclé mon sac pour mon retour définitif à la maison, j'étais euphorique, je disais au revoir à tout le monde, je leur souhaitais de bien se rétablir, tout allait bien.
Quand je suis rentrée, j'ai été entourée par un mari attentionné, prévenant, qui m'évitait le maximum de tâches ménagères.
Je n'avais plus de douleurs pratiquement, donc il semblerait normal d'avoir un super moral après toutes ces épreuves...
Eh bien c'est là que j'ai craqué...tout me semblait dénué d'intérêt : les infos, les émissions à la télé, tout me semblait vraiment inintéressant...je me sentais "vide", je m'ennuyais presque de mes camarades d'infortune, j'avais l'impression très désagéable que "personne ne me comprenait", je me sentais très très seule ( et je vous assure que mon mari était aussi adorable et chaleureux que d'habitude) mais en fait, je ne supportais pas mon entourage, tout simplement.
Et je n'osais pas en parler, car je me disais que tout le monde me prendrait pour une folle, ou du moins une "capricieuse"?
Je gardais donc ce mal être, et la catastrophe c'est quand je me suis baladée avec mon mari dans le village.
Les gens qui me connaissaient voulaient me dire bonjour, discuter avec moi, savoir comment j'allais, et je n'avais qu'une envie : fuir à la maison, fuir tout le monde, me réfugier chez moi. J'ai un peu fui en effet, en m'esquivant sans saluer des personnes qui manifestement attendaient "leur tour" pour me dire bonjour...j'ai fait un signe de la main et je suis vite rentrée chez moi, laissant mon mari désemparé devant ma réaction, ne sachant pas quoi dire...
Et là j'ai craqué, pleuré, j'ai laissé partir toutes ces angoisses, ces inquiétudes, et ça m'a soulagée d'en parler avec mon mari. Il a compris que pour le moment j'avais besoin de me retrouver, de retrouver mes marques, de me reposer aussi.
Et nous avons convenu que les amis attendraient pour me revoir, que ce serait moi qui leur donnerait le feu vert.
Moi qui avant mon opération passait régulièrement des heures sur mon ordi, pour mon boulot et pour mon plaisir, là, depuis mon retour, je n'avais pas du tout envie d'aller sur l'ordi!!! j'ai mis plus de 3 semaines pour retourner sur l'ordi et trouver un peu d'intérêt à y aller !
Voilà je voulais témoigner pour rassurer celles et ceux qui se sentent un peu désorientés, sans comprendre pourquoi et sans oser en parler. Cet état va passer, ça fait partie de notre convalescence, il faut croire que tous ces évènements, même si tout s'est bien passé, ne sont pas sans laisser de traces (et pas que la cicatrice comme trace !).
Bon courage, le plus dur est derrière vous !
Lorsque j'ai bouclé mon sac pour mon retour définitif à la maison, j'étais euphorique, je disais au revoir à tout le monde, je leur souhaitais de bien se rétablir, tout allait bien.
Quand je suis rentrée, j'ai été entourée par un mari attentionné, prévenant, qui m'évitait le maximum de tâches ménagères.
Je n'avais plus de douleurs pratiquement, donc il semblerait normal d'avoir un super moral après toutes ces épreuves...
Eh bien c'est là que j'ai craqué...tout me semblait dénué d'intérêt : les infos, les émissions à la télé, tout me semblait vraiment inintéressant...je me sentais "vide", je m'ennuyais presque de mes camarades d'infortune, j'avais l'impression très désagéable que "personne ne me comprenait", je me sentais très très seule ( et je vous assure que mon mari était aussi adorable et chaleureux que d'habitude) mais en fait, je ne supportais pas mon entourage, tout simplement.
Et je n'osais pas en parler, car je me disais que tout le monde me prendrait pour une folle, ou du moins une "capricieuse"?
Je gardais donc ce mal être, et la catastrophe c'est quand je me suis baladée avec mon mari dans le village.
Les gens qui me connaissaient voulaient me dire bonjour, discuter avec moi, savoir comment j'allais, et je n'avais qu'une envie : fuir à la maison, fuir tout le monde, me réfugier chez moi. J'ai un peu fui en effet, en m'esquivant sans saluer des personnes qui manifestement attendaient "leur tour" pour me dire bonjour...j'ai fait un signe de la main et je suis vite rentrée chez moi, laissant mon mari désemparé devant ma réaction, ne sachant pas quoi dire...
Et là j'ai craqué, pleuré, j'ai laissé partir toutes ces angoisses, ces inquiétudes, et ça m'a soulagée d'en parler avec mon mari. Il a compris que pour le moment j'avais besoin de me retrouver, de retrouver mes marques, de me reposer aussi.
Et nous avons convenu que les amis attendraient pour me revoir, que ce serait moi qui leur donnerait le feu vert.
Moi qui avant mon opération passait régulièrement des heures sur mon ordi, pour mon boulot et pour mon plaisir, là, depuis mon retour, je n'avais pas du tout envie d'aller sur l'ordi!!! j'ai mis plus de 3 semaines pour retourner sur l'ordi et trouver un peu d'intérêt à y aller !
Voilà je voulais témoigner pour rassurer celles et ceux qui se sentent un peu désorientés, sans comprendre pourquoi et sans oser en parler. Cet état va passer, ça fait partie de notre convalescence, il faut croire que tous ces évènements, même si tout s'est bien passé, ne sont pas sans laisser de traces (et pas que la cicatrice comme trace !).
Bon courage, le plus dur est derrière vous !