Prévention de l'endocardite

Publié le par valérie

La Prévention de l’endocardite est très importante pour les porteurs de valves.

 Il faut se protéger de deux risques majeurs :

  • ·      L’infection bactérienne (risque d’endocardite)
  • ·      Le caillot (risque de thrombose, surtout avec les prothèses mécaniques)

1 L’endocardite infectieuse ?

 La protection naturelle de notre organisme contre les microbes susceptibles de provoquer des maladies infectieuses est en partie assurée par la peau et les muqueuses, qui constituent une barrière, en principe infranchissable, entre le milieu extérieur et l’intérieur de notre corps.

Toute effraction de cette barrière naturelle, cutanée ou muqueuse, et surtout celle occasionnée par des soins dentaires au niveau de la muqueuse buccale, peut être à l’origine du passage de bactéries dans la circulation sanguine.

 Ces bactéries présentes dans le sang peuvent alors, lors de leur passage au niveau du cœur, se fixer et se développer sur la paroi interne du cœur et plus particulièrement sur les valvules cardiaques.

 Cette infection est appelée endocardite infectieuse.

 Lorsque vous êtes porteur de valve, une information en détail sera faite par le chirurgien et l’équipe médicale.  Si on vous délivre une carte de prévention de l’endocardite infectieuse, vous la présenterez à votre médecin, à votre dentiste. Pour les examens ou les traitements à « risques » ou encore les interventions dentaires, ceux-ci pourront vous prescrire  des antibiotiques.
 

 Une prévention au quotidien est indiquée :

 Avoir une excellente hygiène bucco-dentaire : brossage des dents soigneux, prolongé deux fois par jour, surveillance régulière et systématique au minimum 2 fois par an chez le dentiste.

Ne pas toucher aux plaies infectées, aux brûlures, pas de piercing non plus pour les porteurs de valves !

Dès que vous avez de la fièvre, n’attendez pas pour consulter le médecin, car de la fièvre signifie infection.

 2 Le traitement anticoagulant (anti caillot ou thrombose)

 Ce traitement fluidifie le sang afin d’empêcher la formation de caillots (thrombose) ou de dissoudre ces caillots, s’ils existent déjà, et d’empêcher leur migration dans les vaisseaux (embolie). Le traitement AVK agit en s’opposant à l’action de la vitamine K (cette vitamine participe à la coagulation).Cette vitamine se trouve dans l’alimentation, c’est pourquoi ensuite vous devrez éviter de manger par exemple dans un même repas des brocolis, des épinards et du foie ou des abats. J’ai mis un lien sur ce blog qui vous donne précisément la liste des aliments contenant la vitamine K. Aucun aliment n’est interdit, à condition de les répartir dans l’alimentation de façon régulière et sans excès : équilibre !

 Pour surveiller que ce traitement est bien adapté, il faut donc veiller à ce que le taux d’INR soit dans la fourchette déterminée par votre médecin ou chirurgien. Concrètement cela signifie des prises de sang régulières au laboratoire, à raison d’une fois par semaine au début, puis tous les 15 jours, puis de façon encore plus large si votre taux est équilibré.

Cet examen est indispensable, car l’INR évalue l’action de l’AVK sur la fluidité du sang.

 Personnellement je suis sous Previscan, ma fourchette doit se situer entre 2 et 3, et je prends depuis plusieurs semaines maintenant 1 cachet ½ de préviscan tous les soirs.

La dose bien sûr varie selon le taux d’INR. Il faut savoir que notre taux d’INR varie très facilement, il suffit de prendre un autre médicament qui peut agir sur le taux, ou bien encore de couper le cachet maladroitement, et donc de prendre une dose de 1,60 au lieu de 1, 50… pas de panique, que le taux varie légèrement n’a pas de caractère dramatique. Il suffira de réajuster le traitement.
 


 Très important dans notre vie quotidienne aussi, de ne pas laisser une plaie s’infecter. En fait je me promène toujours avec des petites lingettes antiseptiques et des pansements dans mon sac, au cas où je me blesserai, même légèrement. Quand je coupe les rosiers, je mets des gants pour ne pas me couper.

 En conclusion je dirai qu’il ne faut pas négliger cette prévention et cette surveillance, mais il ne faut pas non plus tomber dans la « parano » et ne plus bouger un doigt. Il faut intégrer petit à petit ces conseils, et ensuite on agit machinalement, pas besoin de réfléchir ou de relire toutes ces indications !

 Je reste  à la disposition de toutes les personnes qui souhaitent un complément d’information, avec plaisir.
 

 

 

 

 

 

 

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A
<br /> merci pour ces informations et a bientot<br /> <br /> <br />
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G
<br /> Bonsoir,<br /> Je viens de lire l'article sur l'infection endorcardite et je vous remercie beaucoup c'est super ce que vous faite pour les autres. Combien de temps apès l'opération peut-on reprendre le travail à<br /> temps complet sans aucune fatigue .Cordialent gisèle<br /> <br /> <br />
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V
<br /> Bonjour gisèle et merci pour vos encouragements.<br /> Il m'est difficile de répondre à votre question car chacun est différent...En moyenne il faut compter 2 mois pour pouvoir reprendre son travail, mais là encore tout dépend aussi du métier !<br /> Je suis secrétaire à domicile c'était donc plus facile pour moi, opérée mi mars, j'ai repris mon travail progressivement pour être à fond à partir de juin. Il faut prévoir en effet une fatigue liée<br /> à l'opération, le mois qui suit j'ai fait beaucoup de siestes, et il faut savoir "laisser le temps au temps",<br /> au plaisir de vous lire<br /> valérie<br /> <br /> <br />